Chaque année des
centaines de milliers de réseaux sont endommagés par
des travaux réalisés à proximité. Ce risque pour les
opérateurs et les riverains pourrait être évité si
les réseaux étaient correctement positionnés et
repérés avant les travaux, en adoptant des
techniques de détection des canalisations enterrées.
Recourir aux techniques de détection non invasive
Chaque a nnée, plus de
100 000 réseaux souterrains ou aériens sont
endommagés à l’occasion de travaux menés à
proximité. Ces incidents peuvent occasionner des
blessures graves aux travailleurs et aux riverains,
des atteintes à l’environnement, des dégâts
matériels ainsi que des interruptions de service
préjudiciables.
D’où les évolutions
réglementaires qui imposent un positionnement précis
des réseaux, selon leurs catégories, et l’obligation
faite aux entreprises et aux exploitants de rédiger
et de suivre les DICT (Déclarations d’Intention de
Commencement de Travaux). Les techniques de
détection reposant sur des méthodes acoustiques ou
électromagnétiques répondent à cet objectif. Elles
permettent aussi à l’exploitant d’actualiser la
localisation de ses réseaux et d’en centraliser
l’information via un guichet unique comme le
recommande la réglementation. L’objectif étant de
disposer d’une cartographie précise des réseaux sur
le territoire français et de leur géoréférencement.
Les exigences réglementaires
La loi impose des
obligations lorsque les travaux sont réalisés à
proximité des réseaux souterrains. En cas
d’incertitude sur la localisation géographique d’au
moins un des ouvrages ou d’un tronçon de l’ouvrage
souterrain concerné, le responsable du projet ou le
maître d’ouvrage prévoient des investigations
complémentaires. Celles-ci sont effectuées sous la
responsabilité du chef de projet ou confiées à un
prestataire certifié dès lors qu’il effectue des
prestations de géoréférencement ou de détection
d’ouvrage par mesure indirecte fouille fermée.
Des techniques non intrusives
Chaque méthode a ses avantages et ses limites
d’utilisation. Le choix doit être fait en fonction
de la nature des réseaux et de l’environnement. De
ce fait, le croisement de techniques est un gage de
la réussite pour détecter l’ouvrage recherché.
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La méthode acoustique : on envoie un
signal acoustique dans un fluide ou sur une
canalisation. Cela permet de percevoir les
vibrations à la surface du sol. Cette technique
s’applique aux réseaux non métalliques. Elle
offre pour avantage de localiser les réseaux
sans risque d’erreur. En revanche, elle ne
permet pas de connaître la profondeur de la
canalisation.
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La méthode électro-magnétique passive : elle
permet de mesurer un champ électromagnétique
émis par un câble sous tension.
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La méthode électro-magnétique active : cette
technique s’applique aux câbles électriques
ainsi qu'aux canalisations métalliques (acier,
cuivre, fonte, plomb). On génère un champ
électromagnétique qui se propage dans la
canalisation ou dans le câble, et on mesure les
variations de ce champ en surface. Il existe
deux modes de détection active :
Le premier est le mode
“induction”, sans contact avec l’ouvrage :
on utilise un générateur de champs
électromagnétiques en surface, et on mesure les
champs induits par toutes par les masses
métalliques à proximité. Ce mode de détection
prévaut pour une recherche préventive de
l’ensemble des canalisations. Attention, des
risques de confusion sont possibles, en
particulier en cas de croisement ou de
chevauchement des canalisations. -
Le second consiste à
raccorder une pince directement sur l’ouvrage.
Très précis, en particulier en cas de
croisement de plusieurs ouvrages, ce mode permet
de suivre une canalisation et d’en connaître la
profondeur.
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La détection par sonde : raccordée
à un générateur, elle est introduite dans la
canalisation pour émettre un signal
électromagnétique qui est suivi en surface par
un récepteur. Hormis la fonte et l’acier, cette
méthode permet de localiser avec précision les
canalisations de tous matériaux et d’en indiquer
la profondeur.
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la détection par radar géologique : Un
appareil géophysique appelé “Géoradar” ou Radar
à Pénétration de Sol (RPS) est pointé vers le
sol, et les ondes émises sont réfléchies afin de
délivrer en temps réel une image graphique du
sous-sol. L’avantage de cette méthode est la
détection depuis la surface de tout type de
canalisations, y compris celles en PVC, en PE ou
en béton, sous réserve qu’elles aient un
diamètre suffisant. En revanche, l’utilisation
seule du géoradar ne permet pas un repérage
exhaustif. Il ne peut être utilisé que par du
personnel spécialisé et bien formé.
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